Non Nobis Domine Non Nobis Sed Nomini Tuo Da Gloriam
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Pourquoi suis-je Chevalier? PDF Imprimer Envoyer

Allocution du 25 Février 2011

Dominique BOULANGER DECREQUY

Grand Prieur de France

Poussé par un ami, beaucoup par curiosité, je me suis retrouvé avec d’autres, un certain soir, dans un local décoré de tentures, de croix, de cierges, tapis et autres objets, face à des personnes habillées d’un manteau blanc à croix rouge sur le côté gauche et portant l’épée. Un léger parfum d’encens, une musique sacrée, un cérémonial parfait, des paroles fortes mais rassurantes quant à la suite des évènements, m’ont conduit devant le Maître des lieux, le Commandeur.

A chaque question j’acquiesçais, comme baigné et gagné par l’atmosphère sacrée. Puis vint l’apposition de la lame de son épée sur ma tête.

Ce soir là, je suis devenu Novice du Temple.


 

Ce n’est qu’après quelques « chapitres », nom donné à nos réunions mensuelles, que j’ai véritablement pris conscience de mon nouveau rôle dans la société : plus le temps passait, plus je côtoyais mes sœurs et mes frères, et plus je redécouvrais, ou même apprenais, les valeurs morales et spirituelles indispensables à toute société et, plus que jamais, valeurs parfaitement adaptées à la société moderne.

Ces valeurs, j’en ai trouvé 12

Le courage

D’être, de vivre dans l’action, d’aller dans le bon sens quoi qu’on dise, quoi qu’il arrive.
Le courage parfois d’admettre que je me suis trompé et  reconnaître aussi que j’en sais moins que l’autre.

L’honnêteté

L’honnêteté de se connaître, de se respecter pour ainsi respecter les autres.
L’honnêteté de reconnaître ses défauts, et si on ne les voit pas, de regarder dans le miroir qu’on nous met sans cesse en face de nous !

La tolérance

La tolérance et donc l’implication honnête et courageuse dans toutes nos relations sociales.

La justice

La justice ou la recherche de l’équilibre.
En géométrie, pour tracer une médiatrice, on a besoin de connaître les deux extrémités ; mieux, on doit s’appuyer sur ces deux extrêmes ; On a aussi besoin de s’élever pour trouver ce point haut qui, à l’aide de l’équerre nous donnera le milieu. Ainsi, sur le segment allant de la haine à la passion, le milieu s’appelle amour fraternel.

L’obéissance et le respect

Nous devons comprendre dans ce mot le respect de la hiérarchie car celui qui est au dessus de moi en sait forcément d’avantage ; mais j’ai appris que je n’obtiendrai le respect que si je suis moi-même respectable.

La tempérance

La modération, la mesure en tout : parole, gestes, comportements

La persévérance

Elle est indispensable pour aller du passé vers l’avenir ; elle est obligatoire pour gravir les marches de l’apprentissage, car je ne l’oublie pas : je suis toujours un novice, même avec mon épée et le manteau de Chevalier.
La persévérance doit être de mise pour appliquer la tolérance, l’obéissance, la justice, l’honnêteté, le courage, et les autres valeurs.

L’humilité

Je me reconnais à ma place car je ne sais rien (ou si peu) et surtout je ne juge pas.

La simplicité

Vivre en accord avec soi, être en phase avec son cœur.
Ainsi toute complication émotionnelle, tout problème de communication disparaîtront.Etre soi c’est « ne pas risquer d’être un autre » ; être soi pleinement donc, mais l’être en Chevalier

La confiance

La confiance en l’autre tout d’abord : dans notre Ordre, nos Sœurs et nos Frères ne peuvent pas nous décevoir.
La confiance en soi ensuite : Je pense à cette phrase  du livre sacré : je suis celui qui est ; peut être que cela voulait dire « je suis celui qui devient ».Alors pourquoi n’aurais-je pas confiance en moi si j’applique quotidiennement ce que j’apprends ? Je deviendrai sûrement un jour quelqu’un de bien !
En allant plus loin, la confiance sera aussi la foi, l’abandon à une volonté supérieure, et en restant dans le sacré, religieux, nous ne risquons rien.

La compassion

C’est l’aboutissement (presque) de nos efforts ; c’est se positionner enfin en tant « qu’être humain » entre ciel et terre, la tête dans les étoiles et les pieds sur terre.
Compatir, c’est ressentir comme l’autre c’est l’union, jusqu’à la fusion, car nous sommes issus de la même source et il n’y a pas de meilleur endroit qu’un Chapitre pour le dire.

La patience

C’est oublier le temps (le Temple est hors du temps, nous dit-on) ; c’est avancer, non avec passion car elle est destructrice, mais avec amour fraternel et oublier aussi sa montre, son portable, son estomac; c’est profiter de ces instants magiques que sont nos chapitres pour ressentir nos vibrations, s’en remplir, écouter pour apprendre encore et encore et après, quand l’heure est venue, continuer, toujours dans l’amour, par le partage du pain et du vin.

 

12 valeurs ; 3 X 4 ; 3 comme le plan, 4 comme le volume.
Multiplions le plan par le volume pour obtenir l’infini, la sphère sans sa circonférence.
Remplissons l’espace de nos comportements sans faille et à partir de là, essaimons !

Plus le temps passe donc, plus je comprends qu’être Chevalier c’est un art de vivre, une philosophie, une règle de vie qu’on s’impose tous les jours.
Plus le temps passe, plus je comprends aussi que le sacré nous mettant hors du temps et de l’espace, va nous protéger du négatif rencontré dans le monde profane et nous remplir le corps et l’esprit.

Plus le temps passe, plus je comprends pourquoi je suis aujourd’hui un Chevalier.

Je suis Chevalier du Temple parce que je suis chrétien.

Je suis Chevalier de l’Ordre Suprême et Militaire des Chevaliers de Salomon parce qu’au plus profond de mon être, je ressens que la chrétienté a besoin, aujourd’hui plus que tout, de notre aide, si petite soit-elle.

Chevalier  pour défendre et servir une certaine idée de la Religion (Religion de Religare, donc relier), sans extrémisme, dans son sens le plus général, sans exclusion aucune, et d’une certaine manière rejoindre l’idée de laïcité si chère à la France.

Chevalier pour défendre La Liberté, liberté de pensée, libertés acquises, liberté d’être tout simplement.

Chevalier pour apprendre, conserver et transmettre notre patrimoine historique et culturel.

Chevalier pour servir, sans attendre de remerciements, sans être honoré, sans autosatisfaction : les félicitations reçues ne devant servir qu’à poursuivre le chemin !

Chevalier, non pour paraître, mais pour être.

On ne s’improvise pas Chevalier : on le devient !

 

Je suis Chevalier par cette impulsion inconsciente qui vient de très loin et qui, un jour, m’a poussé à accepter l’invitation dont je parlais plus avant, puis à continuer dans cette voie.

Je suis Chevalier certainement aussi parce que certains de mes ancêtres étaient des Templiers (chevaliers, hospitaliers) ayant combattu lors des croisades, certains mêmes  fondateurs de l’Ordre du Temple, Pauvres Chevaliers du Christ, comme Geoiffroy de Saint Omer ou Robert de Craon, ou encore Grand Maître comme Robert de Vitré.

Je suis Chevalier dans mon cœur, dans mon corps et mon esprit, dans mon comportement.

Peut être aussi pour assurer une petite continuité dans la lignée des « de Créquy », famille française illustre dont je suis issu, dont des grands noms ont participé, chacun à leur façon, à l’histoire de France, entre autres :

Raoul De CREQUY, Sire De CREQUY et de FRESSIN, Croisé, qui fut fait prisonnier à LAODICEE (Palestine), en 1147, et y resta 10 ans en captivité. Ses deux frères, Roger et Geoffroi y furent tués. Marié à Mahaut de CRAON.

Jehan (ou Jean) VI, Sire De CREQUY, 25ème Chevalier de la Toison d’Or, serviteur du Roi Philippe Le Bon.

Et beaucoup plus proche de nous,

Gustave DECREQUY, Député de la République, mon grand père.

 

Je suis Chevalier parce que je suis convaincu que la connaissance et la culture triompheront de l’ignorance.
L’ignorance qui entraîne la peur.
La peur qui génère la méchanceté, la médisance.

Je suis Chevalier pour défendre les valeurs qui m’ont été inculquées, par mes parents tout d’abord (je suis fils d’enseignant), puis par l’apprentissage de la vie et enfin par l’appartenance à cette association initiatique et merveilleuse école qu’est notre Ordre.
Egalement par la rencontre d’un Evêque qui m’a enseigné et qui m’a donné des sacrements.

Je suis Chevalier pour travailler sur moi, un peu plus tous les jours.
Et, en me modifiant, peut être arriverai-je à changer mon entourage.

Je suis Chevalier pour apporter aux plus démunis, pour écouter les esseulés, bref, pour aider ceux qui sont dans la détresse, ceux qui sont dans le besoin.
Car c’est en donnant, en partageant qu’on obtient la vraie richesse.

Je suis Chevalier par réaction à tout ce que je vois dans le monde et autour de moi : Aimons-nous, bien au-delà de notre cercle.

Je suis Chevalier par égoïsme aussi, je l’avoue ; car j’aime partager ces grands moments d’émotion lors de cérémonies d’armement, d’adoubement que nous vivons ensemble.
Par égoïsme toujours parce que j’aime apprendre et m’enrichir au contact des vrais Chevaliers qui travaillent et donnent sans compter.
Par égoïsme enfin quand je reçois un sourire ou un remerciement après avoir donné un chèque à une association caritative, aussi petit soit-il  je me dis ainsi que je ne suis pas uniquement Chevalier  pour « parader ».

Je suis Chevalier et j’ai pour devoir de respecter mon engagement envers l’Ordre, envers mes Sœurs et Frères et donc,  servir le plus longtemps possible cet idéal qui nous rapproche tous.

 

 

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